Projet RESOLVE : une signature qui se veut le point final d’un processus amorcé le 1er août dernier

Le député de la circonscription Charlesbourg–Haute-Saint-Charles et critique associé en matière de Défense nationale, M. Pierre Paul-Hus, se dit satisfait de la signature tant attendue de l’entente octroyant au chantier Davie le contrat visant la transformation du porte-conteneurs MS Asterix en un navire pétrolier ravitailleur d’escadre destiné à la Marine royale canadienne.

« Depuis la perte de deux pièces maîtresses de sa flotte, le NCSM Protector à la suite d’un incendie et le NCSM Preserver étant à bout d’âge, la Marine royale canadienne ne se voyait plus en mesure d’assurer l’approvisionnement en mer de ses frégates et hélicoptères. Le rôle principal de la nouvelle construction sera le ravitaillement en mer du groupe opérationnel canadien et d’autres navires de guerre alliés, sans oublier qu’un nombre important d’éléments de conception seront intégrés afin de soutenir la mission d’aide humanitaire et de secours en cas de catastrophe », de mentionner M. Paul-Hus.

Bien que cette signature s’avère positive, d’autant qu’elle survient à quelques heures d’une échéance qui, en cas de non-respect, aurait coûté quelque 89 millions de dollars aux contribuables canadiens, le critique associé québécois s’inquiète de l’hésitation démontrée par les libéraux. Par son attitude dans le dossier et l’oreille attentive aux pressions dont il semble avoir fait preuve à l’égard des chantiers d’Halifax et de Vancouver, qui n’avaient d’yeux que pour le contrat évalué à 700 M$, le gouvernement a laissé planer un doute inutile.

« Il est désolant de constater que des considérations purement politiques ont fait vivre aux travailleurs, mais aussi à l’ensemble d’une région, des semaines d’angoisse. À moins d’un mois de Noël, il ne fait aucun doute à mon sens que c’est un manque de respect. D’autant que le projet avait reçu l’approbation de l’Association de la construction navale canadienne, laquelle attestait que le processus d’attribution avait été réalisé dans les règles de l’art et sans aucune intervention politique », ajoute-t-il.

M. Paul-Hus conclut en précisant que l’annonce d’aujourd’hui, faut-il le rappeler, se veut le point final d’un processus amorcé le 1er août dernier, date à laquelle le ministre conservateur de la Défense de l’époque, M. Jason Kenney, rendait publique la signature d’une lettre d’intention liant le gouvernement et le chantier Davie. Un document qui, par sa définition, représente un engagement obligatoire à passer un contrat avec un fournisseur désigné.